Les valeurs de l’olympisme enseignées au collège

Depuis quatre ans, le Comité départemental olympique noue des partenariats avec des classes de 4e et 5e. Objectif : parler des JO, mais aussi se servir du sport comme fil rouge dans les différentes matières.

Élise Castioni, prof d’EPS au collège Claudel de Morvillars, (à gauche) adhère au dispositif du Cdos des classes olympiques depuis 2018.  Photo ER /Isabelle PETITLAURENT1 /2

L’idée a été lancée il y a quatre ans par le Cdos (Comité départemental olympique et sportif) du Territoire de Belfort : sensibiliser des classes de 5e et 4e  à l’olympisme. Pas question de transformer les collégiens en athlètes, mais de se servir des Jeux olympiques pour développer leur esprit d’ouverture.

Montée en puissance

« Il y a quatre ans, trois établissements et neuf classes se sont engagés », résume Vincent Reblaub, directeur du Cdos. « Aujourd’hui, nous avons 23 classes et huit établissements partenaires sur tout le département : les collèges Signoret, Vauban, Rimbaud, Sainte-Marie à Belfort, Lucie-Aubrac à Morvillars, Jules-Ferry à Delle, Michel-Colucci à Rougemont-le-Château et Val-de-Rosemont à Giromagny. C’est une vraie satisfaction, car ils se réengagent d’année en année, preuve que le projet correspond aux attentes des enseignants. »

Fiches pédagogiques pour les profs

Dans les classes olympiques, le Cdos intervient quatre fois dans l’année pour des temps forts. « On présente la naissance des JO, la symbolique des anneaux, de la flamme, puis on développe des thèmes autour des valeurs du sport, comme la mixité, le handisport et l’acceptation de l’autre, le fair-play, le sport santé. »

Au-delà de ces interventions ponctuelles, l’objectif est d’inciter les professeurs à s’approprier le projet pour le décliner dans leurs matières. « Le mouvement olympique a réalisé des fiches pédagogiques qui s’inscrivent dans le programme scolaire », complète Vincent Reblaub.

Du basket fauteuil pour comprendre le handicap

Le sport devient alors prétexte à un enseignement différent. « Il y a un véritable intérêt des élèves, ils adhèrent », constate Élise Castioni, prof d’EPS au collège de Morvillars, qui participe à la classe olympique depuis 2018. « D’autres profs s’impliquent dans leurs matières. En sciences de la vie, la collègue a étudié les effets du dopage, les dangers des protéines de type “Whey”. En français, les élèves ont travaillé sur la tolérance et des unes de journaux sportifs. En anglais, ils ont vu la lutte pour les droits de l’homme, la ségrégation raciale avec les JO de Mexico et le Black Power avec Peter Norman. En italien, les élèves ont évoqué l’escrimeuse handisport Bebe Vio, en géographie les enjeux pour une ville hôte et en arts plastiques, ils ont créé un logo sportif. »

Des fauteuils de handibasket

« Grâce à ce projet, j’ai pu rencontrer différents interlocuteurs. Les élèves ont échangé avec la nageuse handisport Béatrice Hess. Nous avons pu avoir des fauteuils de handibasket. De septembre à novembre, les collégiens ont pu les essayer et voir les difficultés de pratiquer. » De quoi rendre le handicap vraiment concret. Et convaincre sans avoir besoin de longs discours.

Contact : Cdos, Tél. : 09 52 56 40 66 ; www.cdos90.com

Par Isabelle PETITLAURENT – 28 janv. 2022 – Est Républicain