« C’est profitable pour tout le monde, et nous avons de bons retours des parents »

Avant même la mise en place des groupes de besoin, à Belfort, le collège Vauban , situé en REP (Réseau d’éducation prioritaire) s’est lancé dès septembre dernier dans l’expérience de l’approfondissement. À raison d’une heure supplémentaire par semaine, chaque mercredi de 10 h à 11 h, les quelque 140 élèves constituant les sept classes de 6  se sont retrouvés brassés et répartis par groupes selon leur niveau, établi à partir des évaluations de début d’année.

Onze groupes ont ainsi été créés, constitués de 5 à 25 élèves selon leurs besoins, des plus en difficulté aux plus à l’aise. Ceci en maths et en français.

« Cet approfondissement, initié par le ministère, était nouveau et nous y avons réfléchi dès juin », explique Estelle Courvoisier, professeure de français au collège qui a participé à l’expérience. Laquelle a également mobilisé sept professeurs des écoles, intervenant également au collège dans le cadre du dispositif Devoirs faits.

« Pour les élèves en très grande difficulté de lecture par exemple, cela a permis de retravailler les fondamentaux et les meilleurs élèves ont été poussés vers l’excellence, notamment en participant à un concours d’écriture », poursuit l’enseignante. « Cette formule a permis de mieux apporter à chacun ce dont il avait besoin. Bref, c’est profitable pour tout le monde. Et nous avons de bons retours de la part des parents. »

Quant à la généralisation de ce principe de groupes de besoin pour l’ensemble des cours à la rentrée prochaine ? « Personnellement, après cette expérience, je pense que cela peut apporter à tous les élèves. Reste à voir les moyens qui y seront dédiés. »

« Remarquer ses progrès » 

Pour Marianne Rey, principale-adjointe, « avec ces groupes de besoin, nous serons là aussi dans cette dynamique d’identifier de manière fine le positionnement d’un élève sur différentes compétences, en maths et en français, pour pouvoir fixer des objectifs et évaluer l’atteinte de ces objectifs en cours d’année. Cela permettra à l’élève de remarquer ses progrès et de pouvoir passer à l’objectif suivant. Dans le cadre de l’approfondissement, certains élèves ont ainsi changé de groupe en janvier dernier. »

Reste maintenant à peaufiner l’organisation de ces groupes de besoin d’ici la rentrée de septembre. Comme le souligne Philippe Tissot, principal de Vauban, « des visioconférences avec les inspecteurs pédagogiques régionaux en français et en mathématiques sont prévues sur ce sujet la semaine de rentrée des vacances de Pâques. Nous en saurons un peu plus à ce moment-là.  »

L’est Républicain – 13 avril 2024