Le collège Vauban donne le nom de Jean Messagier à sa salle d’arts plastiques

L’artiste montbéliardais Jean Messagier est mis à l’honneur par le collège Vauban, qui a décidé de donner son nom à la salle d’arts plastiques de l’établissement. « Il aurait été très fier », a déclaré Thomas Messagier, son fils, lors de l’inauguration.

Thomas Messagier (à gauche) a offert au collège une estampe peinte par son père, intitulée « Mon cœur en été ».  Photo ER /Aurélien BRETON

« Mon père aurait été très fier. Il adorait partager sa passion de l’art avec les élèves. » Face à la classe de 5e  4 du collège Vauban à Belfort, on devine l’émotion de Thomas Messagier. Le fils de l’artiste montbéliardais Jean Messagier , figure de l’abstraction lyrique, inspiré par la nature , est venu dernièrement dans l’établissement pour un moment spécial : l’inauguration d’une salle de classe au nom de son père. Une salle d’arts plastiques, bien sûr.

Baptiser les salles de cours n’est pas nouveau au collège Vauban. En novembre dernier, une cérémonie avait déjà eu lieu pour les salles d’histoire-géographie, dont une salle Samuel-Paty. « Mais cette inauguration est particulière. C’est la première où nous avons la chance d’avoir la présence de membres de la famille de la personnalité mise à l’honneur », a souligné Philippe Tissot, principal de l’établissement.

« Un peintre inclassable »

Charlotte, Kristal, Tasnime et leurs camarades en ont d’ailleurs profité pour en apprendre un peu plus sur Jean Messagier, un artiste qu’ils ont étudié avec leur professeure d’arts plastiques, Véronique Dorschner. « Mon père est inclassable. Il n’aimait pas qu’on dise de lui qu’il était un peintre abstrait, mais il n’était pas content non plus quand on le qualifiait de peintre figuratif », leur a expliqué Thomas Messagier.

« Combien de temps passait-il sur une œuvre ? » lui a demandé un élève. « Dans sa tête, il pouvait passer des mois à imaginer un tableau. Mais une fois devant la toile, dans son atelier du Moulin-Barbeau, il pouvait peindre en un quart d’heure, dans une gestualité immédiate. »

Par Aurélien BRETON – Est Républicain – 4 Juillet 2022