Au collège Vauban, les élèves revisitent les contes façon faits divers

Deux classes de 5e de l’établissement belfortain ont participé au projet Contes de faits. Ils ont réécrit des contes célèbres à la façon de faits divers publiés dans la presse. Une expérience qui les a beaucoup amusés.

Par Aurélien BRETON – 02 04 2022

Les élèves ont apprécié de pouvoir réécrire ces contes célèbres. « C’est quand même plus sympa que les leçons en cours. » Photo ER /Aurélien BRETON

Enlèvement, séquestration, empoisonnement, cannibalisme, esclavage… À y regarder de plus près, les contes pour enfants n’ont rien à envier aux affaires criminelles les plus sordides. Ce parallèle, deux classes de 5e du collège Vauban l’ont poussé jusqu’au bout dans le cadre d’un projet intitulé Contes de faits. L’idée est simple : revisiter les contes à la manière des faits divers régulièrement publiés dans la presse.

« Découvrir de nouveaux codes d’écriture »

« Dans le cadre de la Semaine de la presse, nous voulions leur proposer autre chose que les séances habituelles autour de la désinformation ou les fake news. L’idée était aussi de leur faire découvrir de nouveaux codes d’écriture », explique Dolorès Bojic, professeure documentaliste, qui a mené ce projet avec Sandrine Maximy, enseignante en français.

« C’était marrant de se mettre dans un autre rôle que celui d’élève »

Les élèves ont eu trois séances pour écrire leurs articles. « C’était marrant de se mettre dans un autre rôle que celui d’élève. Là, ce n’est pas une rédaction comme une autre ; ça laissait beaucoup de place à l’imagination », racontent Anaïs et Roxanne, qui ont travaillé sur « Dame Trude », un conte moins connu des frères Grimm.

Le choix du conte était libre. Sarah et Elise n’ont pas hésité une seconde. « Les Trois petits cochons nous sont tout de suite venus en tête. On a imaginé le procès du loup », glissent les deux copines, qui ont pris un malin plaisir à condamner l’animal à cinq ans d’errance dans les bois.

Contes mélangés

D’autres, comme Matteo, Florian et Nathanaël ont fait la démarche inverse. « On avait envie de raconter une histoire de kidnapping. Alors on a cherché quel conte correspondrait le mieux », précisent les trois camarades, qui ont finalement décidé de prendre des éléments du Chaperon rouge et de Hansel et Gretel pour créer leur histoire.

Car, si les contes étaient au cœur du projet, les élèves n’étaient pas tenus à en respecter l’histoire à la lettre. Ce n’est pas Lucie et Lexie qui diront le contraire ; elles, qui ont convoqué Ariel, la Reine des neiges et Blanche-Neige et ses nains dans un conte environnemental.

Au final, 21 textes ont été écrits par les élèves, seuls ou en groupe de deux ou trois. Les collégiens, qui liront prochainement leur oeuvre aux élèves de 6e dans le cadre du quart d’heure lecture, ont fait preuve d’une imagination débordante. Et prouvé que, décidément, les contes sont loin d’être tout rose.

À la rédaction de L’Est Républicain Belfort, nous avons lu les 21 textes écrits par les élèves du collège Vauban. Après un vote très serré, nous avons désigné notre texte préféré que nous avons décidé de publier.

Une jeune fille retrouvée sept ans après sa disparition

Raiponce, la jeune fille qui avait été portée disparue le 12 janvier 2014, a été retrouvée en décembre 2021 à Tours.

L’enquête sur cette retrouvaille inespérée a révélé que la victime a été kidnappée puis séquestrée par une dame vivant dans la même ville que la famille de Raiponce.

Après s’être effondrée d’émotion dans les bras de ses proches, elle a accepté de témoigner au procès de sa ravisseuse qui s’est déroulé hier.

Elle a expliqué que la dame et elles n’avaient pas de mauvaises relations, excepté le fait qu’elle ne l’autorisait pas à sortir et qu’elle souhaitait brosser plusieurs fois par jour sa longue chevelure pour laquelle elle vouait une drôle d’admiration.

La dame, quant à elle, a avoué à la barre du tribunal avoir crevé de colère les yeux d’un livreur Deliveroo qui avait été alerté par la chevelure de Raiponce dépassant de la tour et avait osé lui adresser la parole.

L’expertise psychiatrique de la jeune femme a révélé qu’elle souffre du syndrome de Stockholm-Perrault. Elle est engagée dans un parcours de soins psychiatriques et sa kidnappeuse a été condamnée à 33 ans de réclusion criminelle.

Maïssa LOUCHENE et Nejla LEFZA, élèves en 5e  2 au collège Vauban