Jean-François Chanet, recteur, et Jean-Jacques Fito, principal, dans la salle de la section internationale « américain ». Photo Lionel VADAM

Un collège en avance sur la réforme.

Emplois du temps de rentrée obligent, c’est au pas de charge que le recteur, le préfet, l’inspecteur d’académie et quelques élus traversent le collège Vauban avant de participer à une table ronde consacrée à la réforme du collège. Pourtant, Jean-François Chanet, le recteur, sort son smartphone pour photographier les œuvres d’art qui ornent la « place de la République » ou la salle de la section internationale « américain ».

Jean-François Chanet, recteur, et Jean-Jacques Fito, principal, dans la salle de la section internationale « américain ». Photo Lionel VADAM
Jean-François Chanet, recteur, et Jean-Jacques Fito, principal, dans la salle de la section internationale « américain ». Photo Lionel VADAM

 

Jean-Jacques Fito, le principal, ne boude pas son plaisir. Pas l’ombre d’une dégradation dans les locaux, un pourcentage de réussite au DNB (diplôme national du brevet) qui atteint 90 % (pour 86 % en moyenne nationale et un peu moins en moyenne régionale).

Loin des clichés, ce collège aux locaux accueillants et à la réussite exceptionnelle est situé en zone d’éducation prioritaire. On compte plus de 20 nationalités différentes parmi les 622 élèves, dont quelques primo-arrivants.

Chacun s’accorde à reconnaître ici une vraie réussite éducative, basée sur la confiance. « Nous avons changé notre paradigme de surveillance », explique Jean-Jacques Fito. « Les locaux sont ouverts, il y a un système de pass. Les élèves sont responsabilisés ».

Même s’il rappelle que les débats ont été animés au sein de la communauté éducative, Jean-Jacques Fito affirme que le Vauban « fait partie des collèges qui ont inspiré la réforme ». L’accompagnement pédagogique, le parcours éducatif artistique et culturel, la prise en charge des élèves en situation de décrochage ne sont pas des nouveautés ici. « Depuis 2012-2013, la transmission des valeurs républicaines fait partie de l’ADN de l’établissement ». De quoi inspirer les inspecteurs généraux qui préparaient la réforme, et qui ont beaucoup séjourné au Vauban…

Pascal LAINÉ – Est Républicain